Emeraldknight
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 Histoire de Xenna

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Xenna
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Xenna


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Race : Elfe
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MessageSujet: Histoire de Xenna   Histoire de Xenna EmptyVen 11 Aoû - 10:17

Histoire : (qui aurait dû être dans la présentasation, mais qui en est séparée, car ça faisait trop de mots)
*Tout être a une origine*
Un homme s’avançait en chancelant dans les bois luxuriants du Royaume des Elfes. Ses vêtements à l’allure sylvestre témoignaient d’ailleurs de son appartenance à ce peuple des forêts de même que ses oreilles pointues et ses traits fins. Mais il ne se déplaçait pas vraiment avec la grâce caractéristique aux siens : il vacillait sur ses jambes et chaque pas lui arrachait un gémissement de douleur. Bientôt, s’en serait fini pour lui, il irait rejoindre ses ancêtres dans les Grandes Plaines de Lumières. Il partirait en laissant derrière lui ce petit paquet de chiffons qu’il serrait contre lui comme une mère serrait son enfant. Car c’était bien un enfant qu’il transportait dans ses bras. Une petite fille. Sa fille. Sa fille à lui, ce pauvre Elfe rejeté par les siens, sur le points de mourir, celui qui avait fait honte à sa famille ainsi qu’à la famille royale… Il l’entendait encore, la princesse Elfe, sa maîtresse, qui scandait désespérément son nom, qui espérait qu’on lui pardonnerait, qu’on leur pardonnerait… Elle avait espérait à tort. Le roi des Elfes gardait une haine cuisante face à celui qui les avait humiliés, lui et sa famille. Comment sa propre fille avait-elle pu s’amouracher à ce point d’un simple domestique, d’un garçon d’écurie par-dessus le marché! C’était d’or et déjà totalement inconvenable et encore plus dégradant qu’elle l’aime simplement, mais le fait qu’il lui fasse un enfant était, selon le roi, un véritable affront devant les dieux. Ce jeune salopard avait osé souiller son sang, le sang de la royauté! Le roi n’avait rien su de la relation sérieuse qu’avait entretenu sa fille, la princesse, avec ce garçon de basse extraction avant qu’elle accouche de leur fille. Elle avait caché l’identité du père jusqu’à ce jour fatidique où, entre deux sanglots de douleur, elle l’appela auprès d’elle. On l’y amena, mais, lorsque finalement le fruit de leur amour naquit, on le chassa sans vergogne après lui avoir remit la fillette et ordonner de ne quitter le Royaume des Elfes à jamais.
-Je serais clément avec toi, prononça le roi en s’adressant au nouveau père. Car si ma fille s’est amouraché de toi à ce point, tu ne dois pas être si… mauvais.
Un instant, l’Elfe crut que le souverain allait lui proposer sa fille en mariage, mais il espéra à tort, car celui-ci poursuivit d’une voix qui avait perdue toute suavité :
-Quitte ce royaume au plus vite avec ce rejeton de malheur, cette honte à mon sang que tu serres dans tes bras de souillard et je te laisses la vie sauve. Cependant, si tu refuses, vous perdrez tous deux la vie. Saches aussi que c’est ce qui se produira si tu décides de revenir.
Une plainte à fendre le cœur, un gémissement inimaginablement triste s’échappa des lèvres de la princesse Elfe et elle implora son père longtemps, mais en vain. Il ordonna à celui qu’il considérait comme un immonde salopard de partir avant que sa décision de le laisser en vie pour encore quelques temps ne change. C’est ainsi que le garçon d’écurie s’enfuit avec l’ordre d’avoir quitter le royaume du peuple des forêts avant cinq jours, car autrement…
Les sanglots et les hurlements de son ancienne maîtresse accompagnaient l’amant meurtri, déchiré par la peine, miné par le désespoir durant sa course folle à travers un labyrinthe de végétation que ses larmes rendait flou. Cela faisait maintenant quatre jours qu’il errait sans but, sans savoir où il allait, vers quel endroit il se dirigeait, s’il ne tournait pas en rond… Tout lui semblait perdu. Les Elfes ont beau être résistants, celui-là avait atteint les limites de ce que son corps pouvait supporter, autant physiquement qu’émotionnellement. Il n’avait rien mangé et rien bu depuis son départ, gardant toute la maigre provision de lait qu’il avait pour son enfant : sa dernière raison de vivre, de vivre encore un peu… Ses forces l’abandonnèrent subitement, sans prévenir et il tomba à genou, haletant et plus faible qu’un daim mortellement blessé. Le chagrin et la douleur le rongeaient peu à peu. Sa fille se mit à geindre. Les larmes qui roulaient déjà sur les joues du pauvre jeune père Elfe redoublèrent. Il se laissa tomber sur le côté, le petit paquet de chiffon toujours serré contre lui. Il attendait que ses forces reviennent. Ses yeux commencèrent à se fermer. Il essaya de les rouvrir. En vain. Le sommeil s’emparait de lui, un sommeil bienfaiteur comme il n’en avait jamais connu. Les pleurs du bébé qui mourrait de faim à ses côtés se firent de plus en plus lointain. Il voulait dormir. Il était épuisé. Plus rien ne lui importait, il avait sommeil, c’était tout. Dormir, voilà ce dont il avait besoin… Rapidement, le dernier des repos le gagna et son âme partit rejoindre les Grandes Plaines de Lumière. Ainsi mourut cet Elfe, garçon d’écurie hardi, amant de la princesse de son royaume et père de la fillette qui se trouvait là, non loin.
Ce ne furent cependant pas les pleurs du bébé qui guidèrent Sevann, magicien humain nomade de son état, qui parcourait actuellement les bois du Royaume des Elfes, vers la petite. Ce fut plutôt la puissante aura magique qu’elle dégageait qui l’amena vers elle, cela surtout, mais aussi la détresse qui émanait d’elle, pauvre petite chose qui ne pouvait même pas se nourrir seule. Entre la mort de son père et l’arrivée de Sevann auprès de la fille bâtarde de la princesse des Elfes, moins d’une heure s’écoula. Lorsque le mage trouva finalement la fillette et la prit doucement dans ses bras, il s’aperçut que sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Il se hâta donc de partir, laissa là l’homme mort auprès duquel il avait repéré l’enfant. Son instinct guidé par ses dons magiques lui dicta de quitter cette forêt au plus vite car un grave danger planait de toute évidence sur le bébé qu’il avait prit sous son aile. La magie était vivace, très vivace même dans ce petit être. Il décida d’en faire son apprentie. Tant qu’au nom qu’il lui donna, il signifiait simplement «chance», car cette petite avait eu bien de la chance qu’il se soit promener justement dans ce bois, à proximité de l’endroit où était mort l’Elfe qui avait été son père, mais dont il ignorait personnellement tout jusqu’au rôle qu’il avait jouer dans la création de sa jeune apprentie. Sa jeune apprentie qu’il baptisa Xenna.
*Apprentissage nomade*
Les tournures que prend le destin sont parfois trop fortes pour être de simples coïncidences. Ce fut probablement le cas pour Xenna alors qu’elle n’avait que quelques jours. Il devait être écrit dans les étoiles qu’elle se devait être trouvé, larmoyante et affamée, dans les bras d’un homme mort dont on ne savait rien. Homme qu’elle ne reconnaîtra certainement jamais comme étant son géniteur. Car la jeune apprentie magicienne, la protégée de Sevann, ne savait, ne sait et ne certainement saura jamais rien de ses origines. Tout son savoir au sujet de ses origines se réduisant à ce que lui avait dit son maître :
-Je t’ai trouvé, lui avait-il dit, alors que je voyageai de par le Royaume des Elfes. Ta puissance magique m’a guidé jusqu’à toi. Cela ainsi que le fait que tu étais de toute évidence désespérée. Lorsque je suis tombée sur un cadavre d’Elfe, j’ai rapidement remarqué le petit paquet de chiffon qui gisait tout près grâce aux pleurs assourdissants qui s’en échappaient. Jamais je n’ai cherché à élucider le mystère qui entoure notre rencontre. Jamais je n’ai voulut savoir qui était cet homme mort, car, je l’ai pressentit, nos deux destins sont intereliés. Je savais au fond de moi que toi, Xenna, devait devenir mon apprentie.
C’est ce que Sevann lui avait répété souvent durant son long périple, ses longues années d’apprentissage à ses côtés. Chaque fois qu’elle se décourageait, chaque fois qu’elle n’avait qu’une envie : abandonner car l’entraînement rigoureux qu’elle suivait était trop difficile, il lui répétait cela, il lui rappelait qu’elle n’avait pas été placé sur son chemin pour rien. Les dieux n’agissaient jamais à la légère. S’ils avaient décidé que Xenna et Sevann devaient se rencontrer, ce n’était pas pour rien, mais, alors, pour quoi était-ce? Seul l’avenir pourrait leur révéler.
C’est ainsi que durant 20 ans le vieux magicien originaire du Royaume de Turquoise, mais qui avait décidé de voyager pour faire bénéficier aux autres de ses maints pouvoirs, apprit tout ce qu’il savait à sa prometteuse apprentie. Il ne s’était pas trompé en supposant que la puissance magique de Xenna, déjà impressionnante dans sa tendre enfance, se développerait rapidement. Elle apprenait vite et bien et était très assidue à la tâche. Jamais elle ne rouspéta ou se plaignit de devoir subir un de ses cours. Toujours elle l’écouta attentivement, ne perdant pas un mot des longues litanies que le vieux Sevann lui servait sur un nombre incalculables de sujets. Sa jeune apprentie s’appliqua à réaliser les exercices qu’il lui demandait avec le plus grand soin. Même si la magie offensive n’était pas celle qu’elle maîtrisait le mieux, elle essayait sans cesse de s’améliorer. Son maître fut très fier de Xenna dès ses débuts. L’apprentie magicienne était heureuse, plus heureuse qu’elle ne l’aurait jamais été si le destin n’avait pas placé Sevann sur sa route, plus que si son père avait survécu, même plus que si le roi des Elfes l’avait accepté parmi la famille royale.
Ils voyageaient toujours ensemble, ne se séparant jamais. Bien vite, l’apprentie assista le maître lorsqu’il effectuait des guérisons. Elle se débrouillait de manière impressionnante avec cela. Le maître admirait son apprentie autant qu’elle le respectait. Les dons elfiques qu’elle possédait le fascinaient, lui, simple humain. Durant les 20 ans que passa la fillette -qui devient un jour une femme brillante et avisée à l’avenir prometteur- avec Sevann, ils eurent le temps de mettre le pied dans chaque royaume d’Enkidiev, y comprit celui des Elfes où, par chance comme le voulait son nom, on ne la reconnue point comme étant la fille de celle qui avait été leur princesse, mais que le chagrin avait emportée. Et ce fut mieux ainsi, beaucoup mieux. De cette façon, Xenna n’aurait jamais vent de ses origines scabreuses et du cruel sort qui fut réservé à son père. Elle continuerait ainsi à aimer le peuple des forêts et son appartenance à celui-ci.
Oui, le magicien et son apprentie voyagèrent abondamment, si ce n’est partout ou presque sur les terres d’Enkidiev. L’apprentissage de Xenna en fut un des plus riche qui soit. Elle apprit autant à connaître les diverses vertus des nombreuses plantes qui poussaient sur le continent autant qu’elle pratiqua un grand nombre de formes de magie différentes allant des incantations, aux rituels magiques en passant bien entendu par les formes plus standards qui consistaient à réunir l’énergie qui coulait en elle dans ses paumes et à lui donner une signification, un but, un objectif à atteindre. Au cour des enseignements de Sevann, elle fut initiée aux anciennes langues ainsi qu’aux moult dialectes d’Enkidiev. Sa formation fut tout ce qu’il y a de plus complet pour une future mage malgré le fait que son maître se débrouillait assez médiocrement avec la magie, chose assez peu courante et peu recherchée chez les magicien. Bien qu’il fut un guérisseur hors pair, Sevann n’avait pas vraiment de notion en ce qui concerne les autres emploies d’énergie magique. Il se débrouillait, mais sans plus. Pour cette raison, en ce point, le savoir de Xenna se trouva incomplet et elle apprit donc le maniement des armes qui pourrait dans l’avenir se révéler très utile si les maigres notions que lui avait transmises son maître lui faisaient défaut.
Ainsi donc se déroulèrent les années d’apprentissage de cette magicienne nomade. Années heureuses et sans tourments qui devaient longtemps être sans surprises ou évènements réellement dignes de mention. Le maître et l’apprentie, magiciens nomades, traversant le continent de part en part, d’est en ouest, du nord au sud, avant de finalement vivre quelque chose qui allait marquer Xenna pour la vie…
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MessageSujet: Re: Histoire de Xenna   Histoire de Xenna EmptyVen 11 Aoû - 10:21

Hj: La fin de mon histoire, parce sinon il y avait encore trop de mots! Vraiment navrée de ce dérangement! En passant, j'ai fait une histoire ET un résumé, car il y a dans l'histoire des données vraiment trop compliquée à inclure dans le résumé sans tout mêler... Encore une fois, chers admins, désolé, je souffre du syndrome de l'écrivite aïgue!
*Don ou malédiction des dieux?*
Cet évènement devait se clore par une marque éternelle, une cicatrice profonde dans la chair de Xenna, mais une meurtrissure de valeur, de très grande valeur. Toute fin doit cependant avoir un début et avant d’être marquée, la jeune magicienne a du supporter bien des épreuves.
La première, et probablement la plus dure, fut la perte de son mentor qui la quitta lorsqu’un soir étonnamment beau et enchanteur, son âme quitta son enveloppe charnelle pour prendre le bateau qui devait le mener vers le dernier des ports, celui où ses longs voyages s’achèveraient finalement, mais où il ne devait cependant pas connaître le repos réel. Sevann était devenu maître magicien. Il avait beau ne jamais avoir apprit à maîtriser ses capacités magiques offensives et défensives, la puissance qui sommeillait en lui et que seul la mort pouvait éveillait, la mort et les enseignements des dieux, avait suffit pour dessiner sa voix dans l’au-delà. Mais le fait que son cher tuteur fut devenu maître magicien ne fut révélé à Xenna que plus tard, longtemps après sa mort.
Après avoir longuement pleuré cette perte qui lui forgea étrangement le caractère car depuis, elle n’a plus jamais versée une larme ou ne s’est sentie triste, sa froideur et sa flegme naturelles devenant de plus en plus fortes et encrées dans son être, l’apprentie devenue magicienne procéda aux rites funéraires traditionnels qui entouraient le départ d’un de ces personnages illuminés choisis par les dieux pour posséder des dons semblables aux leurs, mais à une échelle minime. Lorsque la dépouille de Sevann eut brûlée et que son âme, par l’intermédiaire de l’entrelacs des tourbillons de fumée qui s’élevaient vers les cieux, eux rejoint les créateurs de toutes choses, Xenna commença son long périple de magicienne nomade.
Ce fut lors de la visite d’un village bourgeois du Royaume de Perle qu’elle se trouva des talents de voleuse. En écho à sa demande silencieuse d’apprendre à se servir des dons magiques dont elle n’avait pu apprendre la maîtrise totale auprès de son défunt maître, elle entendit dans ce village-là, alors qu’elle opérait la guérison d’un enfant qui s’était gravement coupé en jouant avec l’épée de son père, un important noble local se vanter d’un livre rare dont il avait tout récemment fait l’acquisition et qui traitait de l’énergie magique et de ses nombreux et fascinants usages dans les combats. Ce bouquin avait d’ailleurs, selon les dires de l’homme, été écrit par un des plus puissant mage qu’est connu Enkidiev. Voilà qui était alléchant! Xenna devait mettre la main sur ce qui n’était pour le noble qu’un simple artéfact de valeur à tout prix. Lui ne lui trouverait aucune autre utilité que celle de vanter ses mérites, alors qu’elle, elle saurait en tirer profit d’une toute autre manière. Ce savoir avait cependant un prix et, alors qu’elle écouter la conversation qui se déroulait entre les deux nobles, elle s’aperçut que celui-ci était beaucoup trop élevé pour elle. Mais elle devait se procurer cette mine de connaissances! C’est donc ainsi qu’un soir, quelques jours plus tard, alors qu’elle avait longuement mûrit son plan, que Xenna entra en douce dans la demeure de ce riche homme qui possédait un bien qu’elle convoitait plus que tout. Ce fut rapide, très rapide même. Après avoir repérer le livre en question grâce à la magie, l’avoir remplacé par un autre qu’elle s’était procurée chez un libraire durant la journée –elle avait observé sa victime par la fenêtre de son salon quelques temps plus tôt et avait noter les caractéristiques de l’objet qu’il montrait à ses invités avec tant d’orgueil- et ayant les même caractéristiques physiques, mais dont le contenu était tout ce qu’il y avait de plus différent, la voleuse fuit sans laisser d’autre trace qu’un billet glissé entre deux pages du manuscrit et portant ces mots : «Vous ne vous seriez jamais servit de ce livre à juste dessein ou de manière utile comme je le ferais. Veuillez accepter en échange cet écrit portant sur les us et coutumes des premiers habitants du continent. Je vous serai grés de bien vouloir accepter mes plus sincères excuses pour les petits désagréments que je puis cependant vous avoir causé en agissant de la sorte.» Ce sont ces paroles cyniques que du se contenter de lire le noble à des gens auxquels il souhaitait montrer son précieux ouvrage le lendemain.
Grâce à ce qui se révéla être un manuel de magie écrit par un magicien dont Xenna ignorait le nom, mais qui semblait avoir été très compétent, elle pu perfectionner lentement, mais sûrement son art. Cela jusqu’au jour où, par la force du destin ou par le désir d’une puissance supérieure à elle, elle perdit littéralement le livre. Avait-il été reprit? Par qui? Où se trouvait-il maintenant? Tant de question sans réponses –qui ne devaient jamais d’ailleurs en avoir. Sa personnalité forte et endurcie par la récente déchirure qu’elle avait subit permit à Xenna de passer cette nouvelle épreuve qui s’offrait à elle avec une facilité étonnante. Au lieu de rager, elle se contenta de se représenter l’essentiel : au moins, elle avait eu le temps d’apprendre quelque chose. La magicienne due donc se contenter du peu, car c’était peu : seulement une infime partie du livre, qu’elle avait lue et mémorisée. Ce maigre savoir devait cependant se révéler fort profitable une fois combiné à tout ce que lui avait apprit Sevann, son vieux mentor dont elle ressentait encore la vive blessure causée par son départ. Sa formation incomplète s’en trouvant un peu améliorée et presque achevée si on peut dire cela ainsi.
Celui qui n’avait pas pu terminé ce qu’il avait commencé devait cependant venir lui-même se charger de l’accomplissement de ce qu’il se permettait d’appeler son œuvre. Ainsi, une nuit, quelques semaines plus tard –car Xenna avait prit l’habitude de ne vivre que de nuit- Sevann en personne ou plus précisément le maître magicien qu’il était devenu, se manifesta devant son ancienne apprentie. Sa matérialisation surprit celle-ci, mais moins que ce qu’il avait à lui dire. Cette apparition ravit tout d’abord l’Elfe, jusqu’à ce que le vieil humain devenu serviteur des dieux prononce ses mots qui la pétrifièrent littéralement :
-Ma chère ancienne apprentie…
-Je serais toujours votre apprentie, l’interrompit l’interpellée. Vous n’avez jamais eu le temps d’achever ma formation, maître, je vous le rappelle!
Il y avait une légère pointe d’amertume dans la voie de la jeune magicienne.
-Tu te trompes heureusement, Xenna! lui répondit-il avec un sourire farceur. Je crois pouvoir dire avec raison que tu as toi-même veillé à terminer ton apprentissage. D’une manière assez peu orthodoxe, j’en conviens, mais tout de même d’une manière ingénieuse.
Le maître magicien se retient de rire lorsque la placide et pâle jeune femme qu’il avait élevée rougit. Le sourire de Sevann s’évanouit toutefois lorsqu’il se souvient de la raison de sa visite que lui avaient ordonnée les dieux et de se qu’il se devait d’annoncer à Xenna. Aussi bien en finir au plus vite! Ce fut ce qu’il fit :
-Non, tu n’auras plus rien à apprendre de moi après cette rencontre, Xenna. Mais ce que j’ai à t’apprendre ne vient pas de moi, pas vraiment. Il s’agit d’une science supérieure à celle de tout être vivant normal. Une science magique dont tu ne pourras cependant te servir qu’à un grand prix : celui de ta propre vie.
Un étrange amalgame de curiosité et d’effroi s’était peint sur le beau visage de l’Elfe. Sevann contempla cette expression avec dépit avant de poursuivre :
-Les dieux te font un don, Xenna. Comptes-toi chanceuse. Combien de motels peuvent se vanter d’en avoir reçut un de cette envergure! Tu porteras la marque de trois sorts à la puissance incroyable, mais incontrôlable et nécessitant une maîtrise encore plus grande. Leur usage pourrait jouer un rôle décisif dans le destin de ce monde, mais cela sûrement au péril de ta vie, mon ancienne apprentie. Tu es devenue une grande magicienne, certes, mais tes pouvoirs n’équivalent pas ceux des dieux, ils en sont même bien inférieurs. Si tu devais user de cette magie divine dont je vais te faire don, tu puiseras toute la force nécessaire à la réalisation d’un seul de ces sorts dans ta propre énergie vitale profonde, la minant certainement entièrement et entraînant ainsi… ta mort.
Le maître magicien fit une pause éloquente, attendant la réaction verbale de Xenna.
-Est-ce bien un don? Êtes-vous certain qu’il ne s’agit pas plutôt là d’une cruelle malédiction, s’exclama cette dernière avec ironie.
Sevann hocha la tête en signe de négation avant de demander simplement :
-Es-tu prête à recevoir leur cadeau?
La magicienne baissa les yeux et contempla rageusement le sol. Elle était bien obligée d’accepter malgré elle. Elle aimait la vie et ne souhaitait pas que celle-ci lui soit enlever pour régler un conflit quel qu’il soit. Relevant la tête, elle fixa son ancien maître avec un regard de défi.
-Oui, se contenta-t-elle de répondre à sa question.
À partir de cet instant, Xenna ne se souvient que d’un aveuglant tourbillon blanc-argenté, d’une douleur lancinante qui déchirait incessamment la chair de son bras droit et d’un immense univers noir qu’on appelait l’inconscience… À son réveil, ressentant encore une vive douleur de l’épaule au coude, elle releva sa manche droite et aperçu, tracés dans sa chair et encore sanglants, des symboles dans l’ancienne langue d’Enkidiev. Instinctivement, elle savait quel ligne signifiait quoi et à quel usage chacun des maléfices verbales incrustés là étaient destinés. La magicienne chercha Sevann des yeux. Il s’en était retourné chez les dieux. Sa mission à lui était définitivement terminée.
C’est donc ainsi que Xenna, la magicienne nomade que l’on reconnaissait au bouquet d’orties qui coiffait ses longs cheveux blancs en permanence, reprit son éternel chemin, mais avec un fardeau supplémentaire dont elle comprit cependant rapidement l’importance. Elle ne s’accoutumait toutefois nullement à l’idée qu’elle devrait peut-être un jour donner sa vie pour sauver sa continent de l’invasion des hommes-insectes… Elle parcourt incessamment Enkidiev en remuant cette question et en apportant son assistance magique à qui lui demandait… ou presque et spoliant quelques fois des objets qu’elle jugeaient utiles à sa personne!
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